Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

A ce jour 502905 signatures.

Vérifier la validité de votre signature




Actualités

Le mouvement #OcupaSampa envahit le Tribunal Fédéral Suprême pour protester contre la reprise du chantier de Belo Monte

Le mouvement #OcupaSampa envahit le Tribunal Fédéral Suprême pour protester contre la reprise du chantier de Belo Monte

Source Ocupa Sampa (http://15osp.org/)
Ocupa Sampa est un mouvement brésilien comparable à "occupy wall street" ou "Les Indignés", un mouvement de protestation contre les inégalités économiques et sociales. Ocupa Sampa, ou Acampa Sampa affirme être un mouvement social, non violent, sans parti, né le 15 octobre 2011 dans la ville de Sao Paulo. Ses membres tiennent des réunions quotidiennes pour décider de leurs actions. Ils sont boycottés par la presse, et leur page wikipédia a récemment été supprimée. Comme ses homologues français et américain, Ocupa Sampa est opposé au barrage de Belo Monte. Le 29 août 2012, au lendemain de la reprise des travaux après la décision scandaleuse de la Cour Suprême, Ocupa Sampa a mené une action de protestation dans le Tribunal Fédéral Suprême (STF) à Brasilia.

Les contradictions du Tribunal Fédéral Suprème de Justice

Un détail a attiré notre attention lors de notre action de protestation dans le Tribunal Fédéral Suprême (STF) le 29 août, à Brasilia.

Au moment où nous avons levé nos affiches sur lesquelles était écrite la phrase « Belo Monte : le moment est venu de juger le mérite de cette question », curieusement, la première réaction des agents de sécurité du tribunal fut de déchirer les affiches, et seulement ensuite, d’exiger que nous quittions l’auditorium.

Il convient de rappeler que l’article 5, IV de la Constitution Fédérale, garantit la « libre manifestation de la pensée » à tout citoyen brésilien, et que l’article 13, XII, du Réglement Interne du STF, détermine que c’est l’attribution du Président de la cour de « superviser l’ordre » dans le tribunal. Il était donc possible et justifiable (d’un point de vue juridique) que le juge Ayres Britto détermine la sortie de toute personne de l’assistance qui, dans son opinion, perturbait le travail de jugement du procès.

Cependant, à aucun moment ne pourrait être possible de porter atteinte à la libre manifestation de la pensée,  ce qu’indubitablement les affiches représentaient.  Il n’existe pas de degrès pour un même droit fondamental : le droit qui nous garantit qu’un policier ne déchire pas nos affiches pendant la Marche de la Marijuana, la Marche de la Liberté d’Expression, ou lors de n’importe quelle autre manifestation publique de protestation, est le même droit  qui (virtuellement) nous assurerait de ne pas subir de violence contre la manifestation de notre pensée auprès de la plus haute cour de justice du pays.

De cette façon, les agents de sécurité (la police judiciaire) du STF, lorsqu’ils déchirèrent les affiches que nous exibions, ont violé une des plus importantes garanties individuelles inscrites dans la Constitution Fédérale. Et son importance ne peut être évaluée que par la quantité de personnes qui ont perdu leurs vies lors des décennies passées pour que nous puissions aujourd’hui exercer ce droit dans sa plénitude. Le plus grave est que cette violation constitutionelle a été perpétrée en présence des onze ministres de la cour suprème brésilienne, dont l’attribution principale est de garantir l’application de la Constitution Fédérale.

Nous réaffirmons notre droit inaliénable de manifester et de protester contre les innombrables politiques publiques menées par l’État Brésilien contre les droits fondamentaux de ses peuples les plus fragiles. Nous demandons publiquement au STF, au Tribunal Régional Fédéral de la 1º Région (en la personne de son président), ainsi qu’à la Justice Fédérale du Pará, que soient retirés du fond des tiroirs les 15 procès contre le projet d’usine hydro-électrique de Belo Monte et que soit analysé le plus rapidement possible la pertinence de cette question, en jugeant définitivement ces actions avant que ce crime humain pratiqué par le gouvernement ne soit devenu irrémédiable.

 


© Ocupa Sampa / traduction : Chico Libri

 

Date de l'article : 05/09/2012

Retour