Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

A ce jour 502905 signatures.

Vérifier la validité de votre signature




Actualités

La Coordination des Organisations Indigènes de l’Amazonie (Coiam) dénonce un massacre contre la communauté Yanomami

La Coordination des Organisations Indigènes de l’Amazonie (Coiam) dénonce un massacre contre la communauté Yanomami

© C Zacquini/ Survival

source : Assessoria de Comunicação - Cimi
La Coiam, une entité qui regroupe 13 organisations indigènes de l’Amazonie vénézuélienne, a dénoncé un nouveau génocide contre le peuple indigène Yanomami à la frontière du Brésil et du Vénézuéla. Selon la dénonciation de la Coiam, environ 80 indigènes ont été tués et seulement 3 ont survécu pour témoigner du massacre perpétré par des orpailleurs brésiliens. Mais le nombre exact de morts et de bléssés n’est toutefois pas encore connu.

Le document publié par cette entité le lundi 27 août indique que les indigènes « ont été victimes de violence physique, les femmes ont été violées, et l’eau a été contaminée par du mercure, ce qui a provoqué la mort de plusieurs Yanomamis ».

Le témoignage des trois survivants relate que des orpailleurs brésiliens auraient réalisé une violente attaque contre la communauté Irotatheri, situé près des sources de la rivière Ocamo dans la municipalité de « alto Orinoco, au Vénézuela. Le lieu aurait été incendié et les agresseurs étaient munis d’armes á feu et d’explosifs. Seuls trois indigènes ont survécu.

Pour la Coiam, cette situation n’affecte pas seulement la vie, l’intégrité physique et la santé du peuple Yanomami, mais « constitue un nouveau génocide et une nouvelle menace à la survie physique et culturelle des Yanomamis, au moment où, en 2013, aura lieu l’anniversaire des 20 ans du massacre de Haximu, dans lequel 16 Yanomamis avaient été assassinés ».

Lire l’intégrale du document :

DECLARATION DES ORGANISATIONS INDIGENES DE L’ETAT AMAZONE (COIAM) sur le nouveau MASSACRE D’INDIGENES YANOMAMI dans la Communauté IROTAHERI commise par des mineurs brésiliens illégaux

    En ce 27 août 2012, nous, peuples et communautés indigènes de l’Amazonie vénézuélienne, regroupés au sein de la Coordination des Organisations des Indigènes de l’Amazone (COIAM), représentés par l’Organisation Régionale des Peuples Indigènes de l’Amazone (ORPIA), l’Organisation Indigène Piaroa Unis de Sipapo (OIPUlS), l’Organisation Ye’kuana du Haut Ventuari (KUYUNU), l’Organisation Indigène Jivi Kalievirrinae (OPIJKA), l’Organisation Yanomami (HORONAMI), l’Organisation Femmes Indigènes de l’Amazone (OMIDA), l’Organisation des Communautés Indigènes Huôttuja du Secteur Parhuaza (OCIUSPA), l’Association des Maîtres Piaroa (Madoya Huarijja), l’Organisation Piaroa du Cataniapo « Reyö Aje », l’Organisation Indigène du Rio Negro (UCIABYRN), l’Organisation Piaroa de Manapiare, l’Organisation Ye’kuana du Haut Orénoque (KUYUJANI Originaire), le Mouvement Politique Peuple Uni Multiethnique de l’Amazone (PUAMA), réunis à Puerto Ayacucho, souhaitons faire la déclaration suivante suite au NOUVEAU MASSACRE D’INDIGENES YANOMAMI qui a eu lieu dans la communauté IROTATHERI, Municipalité du Haut Orénoque. Ce massacre a été commis par des mineurs clandestins venant du Brésil et rapporté par des survivants et des témoins au cours du mois d’août :

Nous sommes solidaires avec le peuple Yanomami au Venezuela et avec son organisation HORONAMI. Le peuple Yanomami a été victime, au mois de juillet 2012, d’un nouveau massacre qui A EU LIEU dans la communauté irotatheri, située aux sources du fleuve Ocamo, dans la municipalité du Haut Orénoque, zone de peuplement de diverses communautés Yanomami telles que les MOMOI, les HOKOMAWE, les USHISHIWE et les TORAPIWEI. Ces communautés sont agressées et envahies par des mineurs illégaux venant du Brésil (GARIMPEIROS) depuis plus de 4 ans.
Nous regrettons profondément cette nouvelle attaque violente contre le peuple Yanomami, au cours de laquelle seraient mortes un nombre indéterminé de personnes, avec 3 survivants dans une communauté (Shapono) d’environ 80 indigènes Yanomami dans le Haut Ocamo. Le village a été incendié et attaqué avec des armes à feux et des explosifs, selon les témoignages des survivants et des témoins qui se sont déplacés dans la communauté de Parima « B » entre le 15 et le 20 août 2012, d’où ils ont transmis ce témoignage tragique aux membres de l’organisation HORONAMI, aux autorités vénézuéliennes de la 52ème Brigade de l’Armée et au Centre de Amazonien de Recherche et de Contrôle des Maladies Tropicales (CAICET).
Nous exprimons notre vive inquiétude étant donné que depuis 2009, plusieurs organes de l’Etat Vénézuélien sont informés de la présence de GARIMPEIROS dans le Haut Ocamo ainsi que des nombreuses agressions contre les communautés de MOMOI et de HOKOMAWE qui ont été victimes de violence physique, de menaces, d’abus sur les femmes et de contamination de l’eau par le mercure provoquant la mort de plusieurs Yanomami, sans que ne soit prise aucune mesure concrète pour déloger les GARIMPEIROS  de la zone, ni  mis en place aucun plan de contrôle et de surveillance de leur entrée chronique dans la région. Et ce, alors que de nombreux rapports montrent l’augmentation de l’activité minière illégale dans toute l’Amazonie brésilienne.
Cette situation n’affecte pas seulement les droits à la VIE, à l’INTEGRITE PHYSIQUE et à la SANTE DU PEUPLE YANOMAMI, mais constitue bien un nouveau génocide et une nouvelle menace pour la survie physique et culturelle des Yanomami au moment où se célébreront, en 2013, les 20 ans du Massacre de HAXIMU au cours duquel ont perdu  la vie 16 femmes, enfants et anciens.
Nous demandons au Gouvernement National et aux autres organes de l’Etat vénézuélien la réalisation d’une ENQUÊTE JUDICIAIRE URGENTE, le TRANSFERT IMMEDIAT DES ENQUETEURS SUR LE LIEU DES FAITS et l’ADOPTION DE MESURES BILATERALES AVEC LE BRESIL pour contrôler et surveiller l’entrée des garimpeiros dans le HAUT OCAMO, lieu du massacre et de présence des Yanomami menacés par l’action incontrôlée de mineurs illégaux (garimpeiros). Nous rappelons que l’absence d’enquête et de mesures concrètes comme dans le cas de HAXIMU pourrait engager la responsabilité internationale de l’Etat vénézuélien en permettant à des agents extérieurs d’agresser des nationaux vénézuéliens sur leur territoire.

Organisation Régionale de Peuples Indigènes de l’Amazone (ORPIA)

Organisation Indigène Piaroa Unis du Sipapo (OIPUS)

Organisation Ye’kuana du Haut Ventuari (KUYUNU)

Organisation Indigène Jivi Kalievirrinae (OPIJKA)

Organisation Yanomami (HORONAMI)

Organisation Femmes Indigènes de l’Amazone (OMIDA)

Organisation de Communautés Indigènes Huôttuja du Secteur Parhuaza (OCIUSPA)

Association des Maîtres Piaroa (Madoya Huarijja)

Organisation Ye’kuana du Haut Orénoque (KUYUJANI Originaire)

Organisation Piaroa du Cataniapo « Reyö Aje »

Organisation Indigène du Rio Negro (UCIABYRN)

Organisation Piaroa de Manapiare

Organisation Yarabana du Parucito (OIYAPAM)

Mouvement Politique Peuple Uni Multiethnique de l’Amazone (PUAMA)

José Gregorio Díaz Mirabal
Vice-coordinateur CONIVE

Guillermo Guevara
(Constituant indigène 1999)

 


 

© CIMI / Traduit du portugais et de l’espagnol par Chico Libri et Anthony Bahuaud

Date de l'article : 30/08/2012

Retour